L’ÉMANCIPATION DE LA FEMME IVOIRIENNE : OU EN SOMMES-NOUS?


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La question liée à l’émancipation de la femme est au cœur du débat féministe.
Le féminisme, de plus en plus mis en avant dans les différents symposiums dédiés à la gente féminine a comme clé de voûte l’amélioration des conditions des femmes, aussi bien sur le plan social que légal.
La lutte pour l’égalité des chances et l’équité sociale dans le processus de développement s’inscrit dans une double action, celle traduit par nos dirigeants et responsables politiques et celle fondée sur la mobilisation sociale des femmes.
La gente féminine ivoirienne l’a bien comprise et s’est inscrite à l’aune des indépendances dans une dynamique d’intégration et de participation effective à la réduction des inégalités sociales.
Cette nouvelle dynamique est encouragée et favorisée par la prise de conscience des politiques qui se sont enfin résolus à mettre en pratique les différents instruments internationaux et sous-régionaux ratifiés depuis de belles lurettes et qui consacrent le genre.
Ainsi, les femmes ont décidé de se positionner aux premières loges, comme de véritables actrices d’émancipation et de développement. Elles jouent désormais un rôle significatif dans différents pôles de la société.

·       Sur le plan économique 

La femme joue un rôle majeur dans l’économie de la Côte d’Ivoire, qui de façon générale repose sur le binôme Café-Cacao.
Selon une étude récente réalisée par le Bureau National de la Population(BUNAP), l’occupation économique des femmes est marquée par sa diversité.
Elles occupent 55% des activités agricoles, de pêche, d’élevage et représentent 27,2% du personnel commercial et vendeur et 5,6% du personnel spécialisé dans les services.
Le revenu de la femme représente 22% de celui de l’homme dans le secteur agricole.
Des experts ont également montré que la production du vivrier représentant 70% de la valeur ajoutée et la sécurité alimentaire est essentiellement assurée par des femmes.

·       Sur le plan politique

Le nombre de femmes dans le clivage politique ivoirien a considérablement augmenté après la marche historique de Grand Bassam pour la libération des prisonniers politiques.
On note aujourd’hui une participation réelle des femmes aux instances de décision, une évolution majeure.
Dans l’équipe gouvernemental du président de la république, Alassane OUATTARA, sur les 28 ministres, on enregistre la présence de 6 femmes, parmi lesquelles figure le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Ramata Ly-BAKAYOKO, à qui j’aimerais au passage lancer un vibrant appel afin que soit revue la situation de nombreux étudiants ivoiriens inscrits dans les universités publiques et qui se demandent de quoi sera fait leur lendemain compte tenu des nombreuses difficultés auxquelles ils font quotidiennement face.
Au sein de l’hémicycle, le nombre de femmes est plus qu’encourageant. Nous avons 24 femmes députés issues de différentes formations politiques et qui représentent dignement leurs régions, localités ou provinces.
En outre, nos femmes s’intéressent de plus en plus aux métiers dits « métiers d’hommes » qui étaient exclusivement réservés aux hommes. Nous avons des femmes au sein de la gendarmerie et de la police nationale. Une première vague comprenant 36 sous-officiers filles a fait sa sortie lors d’une cérémonie qui a eu lieu en 2017 à la gendarmerie nationale.

     
·       Une participation sociale plus accrue

Au niveau social, plusieurs ONG dirigées par des femmes ont vu le jour. On peut notamment citer l’Organisation des femmes Actives de Côte d’Ivoire(OFACI), dont la mission est de lutter pour la promotion et la protection des droits de personne et particulièrement ceux de la femme.
Je ne peux parler de participation sociale de la femme sans évoquer le nom de la première dame de Côte d'Ivoire, Madame Dominique Ouattara, qui à travers sa prestigieuse fondation CHILDREN OF AFRICA, ne cesse de venir en aide aux milliers d’enfants et leurs familles vivants dans des conditions exécrables et qui ont besoin d’une assistance particulière.
En dehors des organisations susmentionnées, plusieurs mouvements de femmes militent au quotidien et sans relâche afin que chaque ivoirien, quelles que soient son appartenance ethnique, son idéologie politique et sa confession religieuse puisse vivre dans  des conditions honorables.    

        Cependant, malgré des progrès notables en termes d’émancipation de la femme ivoirienne, le chemin est encore long. Je profite donc de cette fête des Mères pour exhorter nos femmes à redoubler d’effort et à continuer sur leur dynamique, tout en ayant à l’esprit qu’une Côte d’Ivoire sans femmes battantes et affranchies, ne peut songer à une quelconque émergence à l’horizon 2020. 

Le gouvernement ivoirien a également une carte très importante à jouer dans le processus d'émancipation de la femme. En effet , l'Etat de Côte doit poursuivre la finalisation des réformes législatives par la concrétisation de la loi sur la parité, accroître les opportunités économiques des femmes, réduire le taux d’analphabétisme des femmes et lutter contre toutes les formes de discrimination qui existent entre les sexes.
                 
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Commentaires

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